Pollution
Humain
Environnement
Economique

En fin de nuit, un feu se déclare dans une tour de séchage d’une laiterie lors de la production de poudre de lait maigre. L’incendie se propage à toute l’installation : chambre, lits fluidisés et filtre à manches. Les trappes d’explosion du filtre et de la chambre fonctionnent correctement. Le système d’extinction est apparemment déclenché simultanément par les opérateurs et par la sonde de température, noyant toutes les parties du process. Dès le déclenchement, l’opérateur coupe le gaz, la haute et la basse tension. Les eaux d’extinction estimées à 300 m³ rejoignent le bassin de tête de 1 000 m³ prévu à cet usage. Par sécurité, le réseau d’eaux pluviales est connecté sur la station d’épuration via une pompe de relevage. Dix employés sont évacués, aucun n’est blessé. Après investigations, le sinistre serait dû à un roulement à bille qui aurait chauffé et entraîné l’échauffement puis sa calcination de la poudre. La ventilation naturelle du process et les divers recyclages ont fait office de forge et déclenché l’incendie dans le filtre composé de 300 manches en tissu. L’activité de l’établissement est interrompue pendant 2 semaines pour un nettoyage complet et une remise en état dont le coût est estimé à 300 Keuros. Aucune mise en chômage technique n’est prévue pour les salariés qui auront à nettoyer le bâtiment et les installations. A la suite de ce sinistre, l’exploitant décide de baisser la température de l’air du process de séchage en chambre : 240 °C au lieu de 250 °C, de baisser les seuils de détection de la température en vue de déclencher l’alarme et l’extinction plus tôt, de renforcer le système d’extinction incendie sur le filtre en rajoutant une seconde ligne d’eau et de faire intervenir une société spécialisée dans la détection incendie pour tester les nouveaux capteurs qui analysent les variations de la teneur en oxyde de carbone et vérifier si ce système est compatible avec les installations.