Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une épidémie de légionellose se déclare dans la région montpelliéraine. Au total, 31 cas avérés sont répertoriés. Pour 26 de ces 31 cas, le début des symptômes est apparu entre le 24 juillet et le 3 août. L’âge moyen des patients est de 61 ans, 61% d’entre eux sont de sexe masculin. Une enquête épidémiologique permet d’orienter les contrôles vers le centre-ville de Montpellier, le seul facteur commun aux différents cas étant la fréquentation de cette zone dans les 10 jours précédant les signes de la maladie, période où les conditions météorologiques étaient très propices à la multiplication et à la survie des bactéries (forte chaleur, humidité importante et vent).

L’enquête révèle que les tours aéroréfrigérantes des systèmes de climatisation, présentes en nombre au centre-ville de Montpellier, constituent la source d’exposition la plus compatible avec les données épidémiologiques. Les autres sources potentielles de contamination (réseau de distribution d’eau potable, fontaines décoratives…) ont été exclues car les prélèvements réalisés se sont révélés conformes à la réglementation.

Les souches de légionelles isolées chez les malades présentent le même profil génomique, ce qui indique une source commune de contamination, mais les souches environnementales sont différentes des souches humaines (l’absence de correspondance entre la souche commune isolée chez les cas et les souches environnementales n’implique pas pour autant que cette souche clinique était absente dans l’environnement car toutes les légionelles viables d’un échantillon d’eau ne sont pas cultivables).

En 10 jours, une cinquantaine de tours aéroréfrigérantes présentant des concentrations en légionelles élevées (supérieures à 10 000 UFC/l) sont désinfectées via un choc chloré, nettoyées et vidangées.

Le dernier cas identifié datant du 12 août et la période d’incubation étant au maximum de 10 jours, les mesures prises ont permis de maîtriser l’épidémie. L’arrêt de l’épidémie coïncide avec l’arrêt et la désinfection des tours.

Au total, 3 personnes sont décédées pendant cette épidémie.

Cet épisode montre l’intérêt d’un recensement exhaustif de l’ensemble des TAR équipées d’un système de refroidissement par voie humide (toute TAR présente chez une entreprise ou une institution et pas uniquement celles existant au sein des ICPE) auprès des autorités sanitaires locales, l’importance de l’entretien et du suivi de ces équipements et la nécessité d’un renforcement des contrôles pendant la période estivale.