Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie détruit 500 m² d’un entrepôt abritant le stockage de nitrocellulose d’une usine de fabrication de peintures et de vernis. Trois pompiers sont incommodés par la fumée lors de l’intervention. Le stock de 4 t de nitrocellulose est détruit, les vitrages latéraux assurant l’éclairage du bâtiment éclatent sous la chaleur. Les flammes ont brûlé la charpente en bois et le toit en tuiles s’est effondré dans le bâtiment.

L’une des hypothèses retenue, en raison des températures élevées qui ont précédé l’incendie (canicule) et de l’absence de personnel depuis 5 jours (fermeture annuelle de l’usine), serait l’évaporation de l’agent mouillant (isopropanol, éthanol ou butanol) conduisant à une concentration en solvant inférieure à 25 %. Dans de telles conditions, la nitrocellulose peut s’enflammer spontanément. La conception du bâtiment, isolé et constitué de 4 cellules séparées par des murs, eux même entourés par un mur d’enceinte, a permis d’éviter la propagation de l’incendie aux autres installations du site.

Cependant, l’inspection des IC constate des non-conformités par rapport à l’arrêté préfectoral d’autorisation : cellule de stockage dépourvu de dispositif de désenfumage, charpente en bois avec toit en tuiles, local non équipé de ventilation haute, portes du bâtiment avec ouverture latérale et palettes entreposées contre le mur du local. Un arrêté d’urgence demande à l’exploitant :

  • de prendre les mesures conservatoires pour la protection de l’environnement ;
  • de fournir un rapport sur la cause de l’incendie et ses conséquences sur les installations, équipements de l’établissement et sur l’environnement ;
  • de faire réaliser une nouvelle étude de danger dans le cadre de la reconstruction du stockage de nitrocellulose à laquelle sera subordonnée la remise en service de l’installation.

Plusieurs mesures sont prises : maintien de l’installation sinistrée en sécurité permanente suivant une méthodologie que l’exploitant doit porter à la connaissance de l’inspection des installations classées, évacuation de tous les déchets dans des installations autorisées à cet effet et mise en place d’une surveillance de la nappe phréatique sous-jacente. Au vu des résultats d’un rapport d’un hydrogéologue, l’exploitant devra prendre les dispositions qui s’imposent.