Dans une usine chimique, du soufre enflammé jaillit à 2h45 de la torche d’une unité de sulfure de carbone (CS2). Le CS2 est obtenu à haute température par réaction entre du gaz naturel et du soufre. Les 2 lignes de production de CS2 avaient été mises en arrêt chaud entre 20 h et 21 h ; l’une en raison de l’arrêt de l’atelier méthylmercaptan (M.S.H.) du site, l’autre à la suite d’un incident quelques heures auparavant (feu de soufre cf. n° 25246). L’alerte gaz est déclenchée. Le réseau déluge de l’unité permet de maîtriser l’incident en 10 min. Les secours externes alertés par sécurité resteront sur place tant que le POI est en vigueur de 3h30 à 18h30. Cette torche qui est un équipement de sécurité maintenu allumé par 3 pilotes alimentés au méthane et secourus par une citerne de propane, brûle différents effluents gazeux résiduels : hydrogène sulfuré excédentaire non consommé par le four d’une unité sulfurique, gaz s’échappant des soupapes de ligne lors de surpressions accidentelles et gaz de décompression de l’unité CS2 sur ouverture, commandée par l’arrêt d’urgence ligne ou par l’arrêt d’urgence général, des vannes tout ou rien de sécurité de la section réaction. L’accident s’est produit, installations à l’arrêt, à la suite d’un remplissage progressif et en cascade des différentes capacités de l’unité CS2 provoqué par des ouvertures de soupapes et la poursuite de l’alimentation continue de soufre neuf par la conduite de soufre recyclé (maintien en service d’une pompe, présence de vannes ouvertes, dont la fermeture n’est pas imposée lors de la mise en arrêt chaud des lignes de production de CS2, et d’un clapet non étanche sur la ligne de recyclage du soufre…). Les câbles électriques de chauffe et les circuits de commande pilotant le débit de gaz de la torche endommagés sont réparés. Un autre incident aura lieu sur cette même unité quelques heures plus tard (cf. n° 25248). L’exploitant prend plusieurs mesures : remise en état du clapet qui sera révisé systématiquement lors des arrêts programmés tous les 24 mois, modification des automatismes de certaines vannes (positions, asservissements de niveaux) ou assurant l’arrêt général des installations, protection renforcée et permettant un meilleur entretien de la partie critique des chemins de câbles autour des fours…