Après maintenance d’une colonne de distillation dans une usine chimique, une fuite de 80 kg d’acide cyanhydrique (HCN) a lieu sur un réservoir tampon utilisé pour stocker de l’eau contenant des traces d’HCN. Un recyclage réalisé peu de temps auparavant sur cette capacité avait été accéléré en ouvrant le by-pass de la vanne automatique de transfert. A la fin du recyclage, l’opérateur n’a pas refermé la vanne manuelle correspondante et l’HCN présent en pied de colonne d’absorption a reflué dans le réservoir tampon qui communiquait avec la colonne. La vanne de tête (soupape ?) du réservoir s’est alors ouverte, permettant à l’HCN de se dégager à l’atmosphère. Alertés par des détecteurs implantés dans l’unité, les employés se confinent. La fuite est rapidement perçue du personnel, mais la cause première ne sera identifiée qu’après 3 h de recherche ; durant ce laps de temps, les secours internes mettent en place des rideaux d’eau qui, selon l’exploitant, absorberont en grande partie l’HCN émis. L’accident n’a aucune conséquence notable pour les employés, les riverains ou l’environnement. L’exploitant décide de cadenasser le by-pass impliqué dans l’accident, ainsi que les autres dispositifs équivalent dans l’établissement (ammoniac notamment) et met en place une information des opérateurs. L’installation de clapets anti-retour est étudiée.