Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une coupure d’électricité dont la distribution est gérée par un GIE indépendant du site, provoque les mêmes effets que celle produite 5 jours auparavant sur une plateforme chimique. Les unités d’acide sulfurique (H2SO4), de méthylmercaptan (MeSH) et de sulfure de carbone (CS2) se mettent automatiquement en position de sécurité avec rejet de 750 kg de dioxyde de soufre (SO2) à l’atmosphère via les torchères. Ces émissions, qui durent 10 à 15 min sur les ateliers MeSH et CS2, sont dispersées par un vent fort. L’émission issue de la torchère de l’atelier H2SO4 dure 1h30. Le POI de l’établissement est déclenché. Deux sous-traitante travaillant sur un chantier de la plateforme, incommodés par l’odeur de SO2, sont pris en charge à l’infirmerie du site puis renvoyés à leur domicile. Une très faible odeur soufrée est ponctuellement perceptible dans les communes proches du site. Les mairies avoisinantes sont averties. L’enregistrement effectué par l’organisme local de surveillance de la qualité de l’air montre un pic de la concentration en SO2 de 0,675 mg/m³. L’alimentation électrique des ateliers est remise en service 1h10 après l’accident et le POI est levé 1h30 plus tard.

Un câble défectueux localisé sur le poste haute tension ouest de la plateforme est à l’origine de la coupure électrique : sa protection électronique s’est placée en “défaut terre” puis ce défaut s’est étendu au poste haute tension général. Pour diminuer la probabilité de renouvellement de ce type d’accident, la cellule du poste ouest est isolée pour empêcher la remontée d’un défaut à la cellule principale, jusqu’au remplacement du câble défectueux.