Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication d’engrais, un feu de poussières d’engrais NPK se déclare lors de travaux de découpe au chalumeau dans l’atelier de granulation. Le personnel tente de maîtriser le sinistre avec les extincteurs à disposition et donne l’alerte. L’intervention des secours internes protégés par des ARI ne permet pas d’éteindre l’incendie. En effet, la décomposition de l’engrais reprend dés arrêt de l’arrosage. Les pompiers interviennent en renfort. Une caméra thermique permet de localiser le foyer : la décomposition se produit dans un caisson fermé constitué d’éléments de charpente, de la dalle en béton et des rives du transporteur à bande en cours de démontage, où une petite quantité d’engrais s’est accumulée. L’utilisation d’un jet d’eau très fin sous forte pression entraîne l’arrêt de la décomposition et la découpe des tôles métalliques formant le caisson permet de noyer les derniers points chauds détectés par la caméra. Parallèlement, le réseau d’égout de l’usine est isolé pour éviter une pollution de la LOIRE. Une motopompe est mise en place pour diriger les eaux d’extinction dans la rétention du stockage d’acide nitrique. Bien que des précautions aient été prises avant le début des travaux pour prévenir ce risque (nettoyage des équipements, délivrance de permis de travail, de permis feu, sensibilisation du personnel, mise à disposition de moyens d’intervention…), la présence d’engrais dans ce volume quasi-fermé sous la dalle n’avait pas été envisagée. Pour réduire les risques liés à la poursuite des travaux, plusieurs actions correctives sont prises : surveillance renforcée, aménagement d’ouverture dans les structures pouvant enfermer de l’engrais, rédaction d’une nouvelle procédure concernant la réalisation de travaux… L’exploitant décide également de se doter d’une caméra thermique pour améliorer l’efficacité des secours lors d’incident et faciliter la surveillance des chantiers en fin de travaux.