Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion suivie d’un incendie se produit lors du dépotage d’une citerne d’alcool. Cet accident survient lors d’un transfert de 35 000 hl d’alcool brut des bacs 29 et 32 par l’intermédiaire de la station de pompage vers un bateau ancré. Le bac 32 était déjà vide et asséché. Afin d’assurer l’assèchement total des fonds de bacs et des différentes canalisations, l’exploitant utilise une citerne sur laquelle est installée une motopompe. Une tuyauterie flexible ne respectant pas les prescriptions du Règlement pour le Transport de Matières dangereuses (ADR) est fixée à la citerne. Lors de l’assèchement du bac, un coude en inox fixé à la tuyauterie est immergé dans le fond du bac. Pour assécher les canalisations, la tuyauterie est fixée directement sur ces dernières. Lors de l’accident, le dépotage de la citerne vers la station de pompage est en cours.

Une fuite a lieu sur le joint situé entre la motopompe et la canalisation flexible fixée sur la citerne, elle-même raccordée directement à la station de pompage et contenant alors 0,16 t d’alcool. Compte tenu des conditions météorologiques (canicule), la fuite engendre un nuage d’alcool qui s’enflamme au contact d’un point chaud (moteur) en formant un UVCE qui génère un important flux thermique (incendie) et une surpression (déflagration). Un employé qui a vu la fuite sur le joint, s’approche de la motopompe et parvient à l’arrêter tout en étant brûlé par les flammes issues de l’UVCE. Le feu se propage à une camionnette garée à proximité de la station de pompage (dont la fonction est le transport d’un compresseur à air utilisé en fin de vidange). Un tracteur déplace la citerne en dehors de la zone à risque et le feu est attaqué avec des lances à eau. Les pompiers éteignent finalement l’incendie avec une lance à mousse. L’Inspection des Installations Classées propose au Préfet une mise en demeure de l’exploitant de respecter les prescriptions de l’arrêté d’autorisation. Concernant l’installation et l’opération d’assèchement des canalisations et des fonds de bacs, l’Inspection des Installations Classées propose également au Préfet d’imposer à la société, après avis du Conseil Départemental d’Hygiène, la mise en œuvre de mesures compensatoires nécessaires au maintien en sécurité du site, la fourniture de justificatifs et d’un dossier motivé avant reprise de l’activité.