Un morceau de bois coincé dans une machine contre une pièce en rotation s’échauffe dans une fabrique de panneaux de bois. Les particules incandescentes générées sont entraînées par le système d’aspiration et provoquent un début d’incendie dans le silo à copeaux et sciures de 200 m³ rempli au 3/4. L’exploitant intervient avec des extincteurs, arrose et retire les zones ayant subi un début de combustion, puis met en place une surveillance. Le lendemain matin, l’incident est considéré comme résolu et le système d’aspiration est remis en service, mais un nouvel incendie se déclenche quelques minutes plus tard. Les pompiers maîtrisent l’incendie en 2 h. Après 2 nouvelles heures d’attente, ils ouvrent la porte métallique du silo. De la sciure se répand alors à l’extérieur, accompagnée d’un nuage de poussières qui s’enflamme. Le flash atteint les pompiers les plus proches ; l’un d’eux brûlé au 3ème degré sur 5 % du corps est hospitalisé. D’autres flashs de moindre importance se produisent dans l’après-midi lors de l’affaissement du tas de sciures au cours de la vidange du silo. La sciure soigneusement éteinte est dirigée vers une décharge communale. L’impact sur l’environnement est faible, les bois utilisés n’étant pas traités. Le système d’aspiration des sciures et copeaux est légèrement endommagé, la chaudière les utilisant comme combustible est arrêtée. Fragilisé par l’explosion de poussières et l’incendie, le silo constitué en parpaings de béton est consolidé provisoirement. L’exploitant envisage la construction d’un 2ème silo et étudie la mise en place d’un système de protection incendie plus élaboré.