Un feu se déclare vers 4 h du matin durant le week-end en partie haute d’une station de décapage par laquelle transite toute la production d’une usine de fabrication de tubes soudés. Le sinistre prend rapidement de l’ampleur, sans toutefois s’étendre aux ateliers voisins protégés par des éléments coupe-feu. L’installation concernée de construction récente, mise en service en septembre 1989 (investissement de 20 MF) et fonctionnant par cycles automatiques ne nécessitant pas la présence d’employé, comprenait plusieurs bacs de trempage contenant des solutions acides (acide sulfurique, acide fluorhydrique…) destinées au décapage et au déferrage des tubes filés. Un agent de surveillance n’avait rien noté d’anormal lors d’une ronde effectuée la veille à 23 h. L’incendie détruit le centre automatique de commande de l’atelier et une grande partie des installations, mais les bacs de rétention aménagés en sous-sol dans une structure lourde en béton remplissent pleinement leur office en recueillant les solutions acides ruisselant de l’étage en flamme ; toute pollution notable sera ainsi évitée. Les services de secours rapidement sur les lieux n’ont pu intervenir immédiatement en raison de la présence de ces substances dangereuses, mais sont cependant parvenus à couper toutes les sources d’énergie en attendant l’arrivée de renforts. L’incendie sera maîtrisé dans la matinée. Les dommages matériels sont évalués à 10 MF. Une grande partie du personnel est mis en chômage technique. La gendarmerie effectue une enquête et le Parquet diligente une expertise.