Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion de gaz suivie d’un incendie endommagent des installations de surface sur un centre de stockage souterrain de gaz naturel en aquifère. Elle se produit dans un local électrique situé hors zone gaz abritant les automates d’un manifold de transfert, alors que le stockage est en phase de soutirage. Les arrêts d’urgence et l’alarme sont activés. Un périmètre de sécurité est mis en place sur le site dont les différentes activités sont suspendues. Les employés équipés d’ARI maîtrisent rapidement le sinistre à l’aide d’extincteurs CO2. Seuls des dommages matériels sont observés : bâtiment fissuré, câblages et armoires de contrôle-commande à vérifier, couvercle d’une chambre de tirage en fonte projeté à plusieurs m. Une fuite de gaz est finalement localisée sur une canalisation (DN50), bras mort raccordé à une “antenne” de DN 150 sur un circuit de purge, partiellement démonté depuis 1987. Le cheminement entre le point de fuite et le local accidenté s’est probablement opéré via des caniveaux techniques abritant des câbles électriques. La durée de fuite qui n’est pas connue avec précision, a pu commencer bien avant l’accident. La canalisation à 3 m de profondeur est isolée et purgée. Une fouille, rendue difficile par le sol gelé sur 2,5 m par le gaz sous pression, est finalement achevée 2 j plus tard. Le volume de la fuite serait compris entre 2 500 et 25 000 m³. L’inspection propose un arrêté préfectoral soumettant la reprise de l’exploitation du stockage à la remise d’un rapport d’accident complet, accompagné des dossiers de travaux de remises en état. Elle demande à l’exploitant de définir dans un second temps un plan d’action en vue de traiter les points de fragilisation des tuyauteries tels que celui observé lors de l’accident, d’améliorer la détection de gaz dans les locaux non encore pourvus et dans les caniveaux techniques. L’exploitant remplace le tronçon en cause et supprime le bras mort. Une étude est menée sur les collectes des autres puits : suppression des bras morts sur les anciennes tuyauteries, diagnostic corrosion pour les autres. Des mesures visant à l’amélioration de l’étanchéité des locaux électriques sont en cours de mise en oeuvre. Les études pourront déboucher sur la mise en place d’un asservissement entre la détection gaz et la coupure de l’alimentation électrique. La fuite sur la canalisation pourrait être due à des défauts métallurgiques ; des analyses complémentaires sont réalisées.