Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une centrale nucléaire, un feu sans doute d’origine électrique se déclare dans un bâtiment en zone contrôlée abritant les installations de traitement des effluents. L’incendie se serait propagé à des vêtements usagés laissés sur place : une grande quantité de déchets (composés majoritairement de protections individuelles en vinyle et de chiffons très faiblement radioactifs) avait été entreposée dans le local et ses abords en raison d’une panne de la machine servant à leur conditionnement avant évacuation. Ainsi, la charge calorifique maximale admissible était largement dépassée. Les secours utilisent une caméra thermique pour localiser le foyer en raison de l’abondante fumée émise et sont d’autre part, gênés dans leur progression par l’amoncellement des déchets. Les fumées de l’incendie sont aspirées par la ventilation du bâtiment puis filtrées avant rejet. Les mesures effectuées au rejet ne montrent pas d’augmentation de la radioactivité.

Après 3,5 h, le sinistre est maîtrisé mais plusieurs heures sont nécessaires aux pompiers pour déblayer 100 m³ de déchets stockés dans le local de 60 m². L’eau d’extinction est collectée vers les réservoirs de traitement des effluents radioactifs liquides et tous les intervenants sont contrôlés : aucune contamination ni interne, ni externe des personnes n’est décelée. Compte-tenu des dysfonctionnements dans la gestion des déchets et du fait que le risque d’un incendie généralisé du bâtiment de traitement des effluents ne pouvait être écarté, l’incident est classé au niveau 1 de l’échelle INES.