Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu est découvert vers 16h45 sur le pont 3 d’un paquebot en construction de 268 m de long, 32 m de large et 60 m de haut. Attaqué avec des extincteurs, puis des RIA, l’incendie se développe malgré tout vers les niveaux supérieurs par les gaines. Par ailleurs, l’absence de recoupements horizontaux et verticaux favorise également la propagation des flammes sur 9 niveaux du navire. Une abondante fumée toxique est émise provenant notamment de produits d’isolation thermiques, de pots de peinture brûlés… Fumées et gaz chaud envahissent les coursives.

Les premiers véhicules d’intervention arrivent à 17 h 05. Des agents du chantier guident et informent les pompiers. Les secours, équipés d’ARI, localisent la zone en feu puis interviennent avec des nacelles portant des extincteurs portatifs et le réseau de 11 robinets d’incendie armés disponible. À 20 h, 27 engins de lutte et 150 hommes sont engagés dans l’intervention. Le remorqueur équipé pour la lutte contre l’incendie du port ne pourra être utilisé faute d’un accès au bassin abritant le paquebot. Finalement et compte-tenu des rotations de personnel, prés de 700 hommes participeront aux opérations. Un véhicule de commandement assurera la gestion de l’intervention à quai.

Le dispositif hydraulique installé permet d’assurer la disponibilité en eau sur tous les ponts atteints par l’incendie. L’univers métallique du navire accentue la perception du flux thermique généré par le sinistre. Les tentatives d’approche par l’avant du paquebot devenant trop risquées sont cependant interrompues à 22h30. Une ligne d’arrêt est mise en place pour arrêter la progression du sinistre vers l’arrière du navire. A partir de l’escalier principal, des groupes de pompiers sous ARI progressent à l’intérieur du navire en réduisant les foyers et en brisant les hublots. L’incendie est maîtrisé à 7h46. Un foyer récalcitrant sera éteint dans la matinée.

Lors de l’intervention qui a permis de sauver les 2/3 du paquebot, 7 pompiers brûlés au visage resteront hospitalisés quelques heures. Les dommages matériels seraient compris entre 400 et 500 millions de francs. Près de 250 intérimaires, ainsi que 20 % des entreprises sous-traitantes sont au chômage.

L’incendie serait dû au non respect des consignes de sécurité par un ouvrier d’une entreprise sous-traitante.