Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de pastilles chlorées pour piscines, une combustion a lieu dans une trémie alimentant une machine de compression servant à pastiller. Trois personnes dans l’atelier aperçoivent des fumées s’échappant de la cabine de la machine et du cône d’alimentation en surplomb. Les pompiers sont alertés, le POI est déclenché et les 10 employés évacuent l’usine. Equipés de masques panoramiques, 4 d’entre eux reviennent pour dégager les emballages stockés autour de la machine (cartons, plastiques, produits chimiques…), démonter l’avant de la cabine et récupérer les substances en combustion dans des fûts pour éviter une propagation du sinistre. Les 300 kg de matières premières impliquées (mélange d’acide dichloroisocyanurique / bicarbonate de soude / acide adipique) sont en phase finale de combustion 20 min après le départ du feu. Les exutoires mécaniques de fumée minimisent l’accumulation des fumées blanches dans l’atelier et un nuage dérive à l’extérieur. Les cendres de combustion sont extraites de la machine et stockées dans des bidons métalliques. Les pompiers sur place 20 à 25 min après l’alerte, pénètrent dans l’atelier sous ARI pour évaluer l’ampleur des dommages. En accord avec l’industriel, ils n’utilisent pas d’eau pour éteindre l’incendie, l’hydrolyse des substances en cause entraînant une émission de fumées toxiques et de gaz chlorés. Equipés de combinaisons de protection chimique, ils entrent dans l’atelier pour effectuer des prélèvements ; les analyses sont négatives. La production est suspendue durant 12 h, mais la ligne de production ne sera totalement remise en service que 48 h plus tard. Un examen visuel de l’installation révèle une trace d’échauffement circulaire sur la peinture du support du moteur de la vis de transfert des substances chimiques. Le démontage du dispositif permet de constater le désaccouplement de la vis et du moteur. Le boulon de maintien vis sans fin / arbre du moteur a cédé, frottant ensuite lors de la rotation des pièces contre la paroi métallique du tube d’entraînement. L’échauffement induit est à l’origine de l’inflammation des poussières de la substance chlorée. L’usine envisage de développer les contrôles et la maintenance préventives des pièces à risque avec pour objectif une amélioration progressive des installations. Des consignes sont modifiées. Autorisé à stocker 200 t de substances comburantes correspondant au seuil SEVESO AS, ce site doit faire l’objet d’un PPI.