Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une usine chimique épure ses effluents industriels en laissant décanter les particules de chaux qu’ils contiennent dans des bassins de rétention spécifiques. Les 19 et 20 février, des mesures de pH atteignent des valeurs maximales de 11 pour une valeur autorisée de 8,5 en sortie de l’étang de l’Aillon qui constitue le dernier maillon du dispositif d’épuration des effluents du site avant leur rejet dans le milieu naturel. L’alcalinité trop élevée des effluents atteint la faune aquatique. L’exploitant évalue la quantité de poisson perdue à 500 kg, carpes vivant dans l’étang essentiellement. Le pH dans le milieu naturel a ainsi atteint 9,2 unités à proximité de l’usine, mais l’impact sur la faune piscicole n’a pas été évalué. Cette pollution est due à une élévation anormale du niveau d’eau des bassins de décantation non détectée malgré leur surveillance et qui n’avait pas été anticipée par la mise en place d’un dispositif rehausseur. Le volume d’eau trop important arrivant dans les bassins a perturbé la décantation des particules de chaux qui se sont alors déversées dans l’étang en entraînant une augmentation du pH de ses eaux. L’exploitant ne détecte cette dérive que le 21 février et prend les mesures techniques nécessaires pour abaisser le pH des eaux à une valeur inférieure à 8,5. Informées tardivement, l’inspection des IC et la police de l’eau constatent les faits quelques jours plus tard.