Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une entreprise de récupération de papiers et matières plastiques, un feu se déclare à la sortie d’un broyeur utilisé pour détruire des archives. Des employés utilisent plusieurs extincteurs sans pouvoir maîtriser le feu. La dizaine de personnes présente évacue l’atelier en sortant le matériel roulant. L’incendie se propage au bâtiment de 3 200 m² contenant 300 t de papier, 25 t de PVC et 100 t de PE en bobines. Les premiers secours interviennent pour protéger un petit dépôt abritant des bidons de produits chimiques que les employés évacuent. La soixantaine de pompiers présente 1 h plus tard met en oeuvre 7 lances (débit total 360 m³/h) pour maîtriser le sinistre et protéger une ferme voisine. L’épuisement rapide de la réserve de 400 m³ d’eau du site les oblige à installer 1,7 km de tuyaux pour puiser l’eau d’un étang situé au-delà de la voie ferrée voisine dont la circulation est interrompue durant plusieurs heures. Le dégagement d’acide chlorhydrique (10 ppm à la source) nécessite une intervention avec ARI. L’extinction totale du sinistre, balle par balle, mobilise les pompiers 24 h et nécessite une grosse quantité d’eau conduisant à une dilution importante des éventuels polluants contenus dans les eaux d’extinction qui sont dirigées dans une lagune en aval de captages d’alimentation en eau potable. L’accident n’a pas fait de victime. Le bâtiment et ses équipements (presse à balles, broyeur à papiers et coupe-bobines) sont détruits. Le montant des dommages serait évalué à 1,8 M.euros. Selon l’exploitant, une pièce métallique a généré des étincelles ou un échauffement dans le broyeur initiant l’incendie des poussières et papiers broyés. L’exploitant remplacera le broyeur par un modèle dont la vitesse de rotation est moins élevée et équipera son convoyeur d’approvisionnement en papier d’un détecteur de métaux.