Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un feu se déclare à 12h45 dans un réservoir de soufre liquide maintenu à 140 °C. Le vent violent chasse durant 20 mn le panache de fumée à forte odeur de dioxyde de soufre (SO2) émis au sommet du bac. Une alarme température haute dans le réservoir alerte un opérateur qui ouvre une vanne manuelle pour injecter de la vapeur dans le bac ; le feu est maîtrisé 1 h plus tard. Il n’y a ni victime, ni dommage matériel. Selon l’exploitant, une inflammation de fleur de soufre pour une raison non clairement identifiée serait à l’origine de l’accident. L’exploitant privilégie cependant l’hypothèse d’un frottement entre elles des particules de soufre déposées à l’intérieur du dôme du bac sous l’effet d’un fort vent pénétrant par l’évent du réservoir ; ce frottement aurait engendré des flammèches à l’origine de l’inflammation du soufre liquide. L’étouffement du feu a pris un certain temps en raison du taux de remplissage en soufre du réservoir (5,2 m pour une hauteur totale de 13,2 m), temps nécessaire à la vapeur pour remplir la totalité de son ciel gazeux. Le vent fort a également compliqué l’intervention en attisant le feu ; une obturation de l’évent s’avèrera nécessaire pour améliorer la situation. Pour réduire les risques d’émissions de SO2, l’ouverture de la vanne de vapeur est asservie à la sonde de température du réservoir dont l’évent sera par ailleurs automatiquement obturé dans ces conditions. Un analyse de risque doit confirmer avant sa réalisation la pertinence de cette dernière mesure.