Pollution
Humain
Environnement
Economique

Alors que des ouvriers consolident un égout par injection de béton pour le compte du service de l’équipement, une explosion et un incendie se produisent lors du percement de la paroi latérale. Deux ouvriers sont grièvement brûlés et des volutes de fumée noire s’échappent des bouches d’égout sur un tronçon de 1,5 km de la canalisation. Un périmètre de sécurité de 200 m est établi et la circulation est coupée dans les 2 sens sur la route nationale RN2. Une partie des bureaux et restaurants situés dans la zone de l’accident est évacuée. L’intervention mobilise plus de 80 pompiers et 20 engins spécialisés durant 7 h ; l’égout accidenté sera inondé de mousse. Les causes et circonstances de l’accident restant inconnues, des relevés explosimétriques sont effectués la nuit durant et un dispositif de lutte est maintenu en cas d’éventuelle réinflammation. Une poche de pollution concentrée en liquides inflammables serait à l’origine de l’accident à la suite d’un déversement d’hydrocarbures dans l’égout lors du percement de sa paroi ; une station-service désaffectée depuis longtemps était exploitée à proximité. Une enquête judiciaire est effectuée avec l’appui du laboratoire central de la préfecture de police. Le collecteur traversant la nappe phréatique, l’eau est pompée le lendemain pour localiser la fuite et tenter de la colmater. Quatre jours après, le collecteur est à nouveau rempli de mousse à la suite de relevé d’explosimétrie révélant une nouvelle fois une concentration dangereuse de vapeurs d’hydrocarbures. Le 5 février, une entreprise spécialisée intervient avec des scaphandriers pour détecter et colmater les fuites d’hydrocarbures. L’hypothèse retenue serait la permanence d’une fuite quand la station-service était exploitée, fuite qui aurait stagné en rencontrant les premières couches imperméables. Le 20 mars, une série de forage est effectuée sur le terrain de l’ancienne station-service pour rechercher des traces d’hydrocarbures. Les 5 puits de prélèvement révèlent la présence d’essence et de gazole dans les premières couches de la nappe phréatique. Une quantité très importante d’eau, déversée par les secours et surtout eau d’infiltration, est polluée par les hydrocarbures présents cependant en faible concentration. L’eau polluée est pompée et déversée dans un collecteur voisin.