Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un bâtiment industriel de 3 500 m² abritant 3 sociétés, un incendie dans les locaux d’un dépôt de produits isolants électriques se propage aux 2 autres entreprises. L’une distribue du matériel électrique, la seconde traite des boues urbaines ou industrielles. Un très important panache de fumée se dégage, le feu concerne des gaines en PVC ou en polyamide, des silicones, des vernis polyuréthane et époxy, des solvants et des huiles. Alertés par un industriel voisin, plus de 110 pompiers interviennent avec un important dispositif hydraulique et obturent le réseau d’égout. Une CMIC effectue des analyses d’air qui révèlent 10 ppm de chlore et 32 ppm d’acide cyanhydrique à proximité du sinistre. L’abondance de ces fumées dont certaines peuvent être toxiques conduit au confinement des habitants d’un lotissement voisin, à l’interruption de la circulation sur les A33 et A31 et d’autres routes voisines. Des ralentissements de circulation provoquent quelques accrochages. Plus de 1 h après le début du sinistre, une explosion à l’arrière du bâtiment génère une boule de feu et des projections de débris jusqu’au lotissement voisin. La Préfecture met en place une cellule de crise. Des analyses de l’eau et des sols sont effectuées. Les analyses de l’air réalisées par le réseau AIRLOR montrent des valeurs inférieures aux seuils toxiques pour le Cl2 et le CN, un vent important favorisant la dispersion des fumées. Le feu est maîtrisé en 2 h. Le bâtiment est détruit par les flammes, la dilatation de la charpente a provoqué l’effondrement des parois et de la toiture métalliques. Les employés des 3 sociétés sont en chômage technique quelques jours.