Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique à l’arrêt le week-end, une cuve de 125 m³ monte en pression vers 15 h à la suite d’un polymérisation soudaine de l’acrylamide qu’elle contient. Le toit du réservoir, situé au milieu de 5 autres capacités identiques dont 2 pleines, se déforme et le tampon du trou d’homme en partie supérieure de la cuve s’arrache. Des projections de polymère sous forme de petits jeysers de gel par le piquage retombent en pluie jusqu’à 35 m des réservoirs et sur 300 m² dans l’usine. Un nuage de vapeur d’eau est également observé depuis une autoroute proche de l’établissement. Aucun blessé n’est à déplorer et il n’y a pas de conséquence hors du site. Cette polymérisation intempestive aurait pour origine une fuite sur une vanne du circuit de réchauffage du réservoir. L’équipe de surveillance aurait noté la montée en température de la cuve, mais n’aurait pas traité cette information. Une trentaine de pompiers et une dizaine de véhicules se déploient sur les lieux. Un périmètre de sécurité est établi sur le site. Un PC est installé et des hommes en scaphandre effectuent des prélèvements. Le nettoyage du site s’achève vers 18 h. L’inspection des installations classées propose plusieurs mesures immédiates : localisation des cuves de substance chimique de nature identique (une cuve identifiée de 88 t), mesure de la concentration en inhibiteur de polymérisation de la cuve endommagée, vérification du dispositif d’injection de l’inhibiteur en fonction des résultats d’analyses, surveillance renforcée du réservoir accidenté durant le week-end, identification d’un moyen d’intervention rapide en cas de dérive de la température de la deuxième cuve… L’exploitant raccordera par ailleurs la cuve à un point de distribution d’eau pour permettre de diluer si nécessaire le produit chimique sans danger et le refroidir.