Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine agroalimentaire, une fuite d’ammoniac (NH3) se produit sur la batterie de froid avec échangeur NH3-air d’un tunnel de surgélation de légumes. Un frigoriste détecte une odeur d’NH3 dans le tunnel en vérifiant la bonne fermeture de cette batterie lors du dégivrage des installations de réfrigération. La batterie est isolée et le personnel de l’usine est évacué. Selon l’exploitant, la quantité d’NH3 émise à l’atmosphère est évaluée à 500 kg (quantité rechargée après remise en état de l’unité). Cette installation alimentée en NH3 depuis une ancienne salle des machines contenait à l’origine 8,5 t d’NH3. La fuite a certainement été bi-phasique (mélange liquide restant / gaz chaud), la batterie étant pratiquement vide de son NH3 liquide avant dégivrage par gaz chaud. L’accident est dû à la défaillance d’une soudure sur l’un des fonds bombés de l’appareil. Le tunnel de surgélation ne disposait d’aucun détecteur NH3 pour des raisons techniques (basse température, violente circulation d’air). L’atelier abritant le tunnel était également dépourvu de détecteur, un capteur étant cependant implanté au-dessus du tunnel. L’usine reprend sa production 16 h plus tard après réparation des installations. Le sinistre n’a pas eu d’autre conséquence, la fabrication ayant été reportée sur une autre unité de production. Un organisme indépendant expertisera les autres batteries lors de l’arrêt hivernal des installations. L’établissement étant en cours de régularisation administrative, l’Inspection des installations classées propose que l’exploitant soit mis en demeure de respecter les dispositions de l’arrêté du 16 juillet 1997 relatif aux installations de réfrigération employant l’NH3 comme fluide frigorigène.