Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une entreprise valorisant des pneumatiques usagés, un feu se déclare vers 22 h en 2 points d’un dépôt unique de pneus de 6 000 m³. L’épaisse fumée noire émise provoque des retombées de suies sur les communes proches. Les pompiers utilisent des moyens en eau très importants (2 000 m³), ainsi que de la mousse pour tenter d’éteindre le feu dont les flammes atteignent 15 m de haut. La réserve incendie de l’établissement ne suffisant pas, les pompiers doivent faire venir de l’eau à l’aide d’une noria de camions. Une séparation coupe-feu est réalisée à l’aide d’un chouleur pour limiter la propagation de l’incendie, ce qui permet d’éviter la destruction de 2 000 m³ de pneumatiques. Compte tenu du peu d’efficacité des moyens d’extinction, une fois les flammes moins importantes, de la terre est utilisée pour éteindre le feu. Les eaux d’extinction récupérées en point bas du site sont pompées et stockées dans le bassin de réserve d’eau incendie. Cependant, une partie de ces eaux se serait infiltrée dans le sol. Les secours resteront sur place jusqu’en début d’après-midi du 14 septembre. A la suite de ce sinistre, l’exploitant doit prendre un certain nombre de dispositions : évacuation des résidus de l’incendie (pneus brûlés + terre), nettoyage du site… Un acte de malveillance est suspecté. Aucune clôture n’existe, l’exploitant devra en installer une pour empêcher toute intrusion. Des analyses des eaux d’extinction stockées sont effectuées pour déterminer si les eaux infiltrées ont pollué le sol. Les voies de circulation dans l’établissement sont à améliorer en vue de faciliter l’intervention des pompiers. L’exploitant devrait disposer en permanence d’une réserve incendie suffisante et cohérente avec le volume de pneus stockés, de matériaux inertes et d’engins adaptés à leur transport en cas de sinistre. Le stockage des pneus usagés ne doit pas être fait en tas unique mais en tas distincts suffisamment éloignés les uns des autres pour éviter la propagation, ces tas doivent être stockés sur des aires étanches. L’exploitant doit vérifier que les camions quittant l’établissement sont bâchés pour éviter l’envol de particules (filtres textiles, déchets métalliques). Enfin, les eaux de refroidissement doivent être récupérées et recyclées. L’exploitant doit également régulariser la situation administrative de ses installations.