Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Une fuite estimée entre 50 et 100 m³ de kérosène se produit sur un pipeline enterré (diamètre : 200 mm ; profondeur : 80 cm) entre Luze et Chagey. L’exploitant prévient les pompiers en fin d’après-midi. Le produit s’est répandu sur le sol et s’est ensuite écoulé dans le ruisseau proche. Une forte odeur se répand jusqu’à plusieurs kilomètres en aval. La circulation est interrompue sur la D16. Deux barrages flottants sont mis en place en local et 3 à Montbéliard 15 km en aval mais les dispositifs ne peuvent pas empêcher la migration de la pollution dans la LIZAINE. Les matériels utilisés se composaient essentiellement de récupérateurs à seuil, de bacs mobiles souples et de papiers absorbants. Selon les pompiers, la raison de ce manque d’efficacité est le courant, fort à cet endroit. Plus d’1 h après l’alerte, la brèche est colmatée au moyen d’une baudruche et une vanne est posée 200 m en amont de la fuite. Par ailleurs, une retenue est constituée à l’aide d’une pelle mécanique. L’armée est sollicitée pour fournir des camions citernes en vue des opérations de pompage. Les secours ont du mal à récupérer le kérosène qui s’est rapidement présenté sous forme d’irisations. Une des craintes des secours était l’accumulation de la substance en un point de La LISAINE, rivière canalisée en souterrain sur 1 km dans sa traversée de Montbéliard. En fait, selon les pompiers, les risques d’incendie sont faibles du fait de la température ambiante basse qui limite l’évaporation du kérosène. Par la suite, la substance se dilue de manière importante et le lendemain vers midi, des postes d’observations à L’Isle sur le Doubs, Clerval et Baume-les-Dames ne révèlent pas de pollution à ces endroits (respectivement à 20, 28 et 40 km en aval de Montbéliard). L’origine de la fuite pourrait être due à une marque faite par un engin, fragilisant ainsi la canalisation. Sous l’action de la pression, la griffure se serait ouverte à cet endroit. Une surveillance du site 24h/24h par une société privée est mise en place. Des rondes de pompiers sont maintenues pendant quelques jours. Les barrages, prévus pour rester en place jusqu’au 12.11, ont, semble-t-il, été démontés après 2 j seulement compte-tenu des trombes d’eau qui se sont abattues dans la région. L’impact sur la faune se limiterait à quelques canards colverts souillés (4). Une société spécialisée est chargée de la dépollution du sol. L’exploitant réalise une étude sur l’impact de la pollution.