Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un entrepôt frigorifique, une unité de réfrigération s’arrête de nuit sur défaillance d’une régulation. Reprenant son travail, le responsable du dépôt redémarre manuellement un compresseur haute pression (HP), mais sa culasse éclate peu après et un nuage d’ammoniac gazeux est émis. L’explosion est due à l’aspiration de NH3 liquéfié non compressible par les compresseurs HP (“haute-pression”) lors du démarrage automatique des compresseurs BP (basse pression) . Des concentrations de 15 à 25 ppm d’NH3 sont relevées dans le quartier et un périmètre de sécurité est établi. Un centre commercial, un bâtiment administratif et des habitations sont évacués ; 4 des 90 personnes concernées sont incommodées. Le retour à une situation normale demandera 2 h.

Suite à la défaillance d’une vanne motorisée (bobine), du NH3 se retrouve en excès dans le réservoir du compresseur MP. Au démarrage, l’opérateur conduisant l’installation a bien constaté un niveau élevé de NH3 liquide dans le réservoir moyenne pression (MP) mais, faute de disposer d’une mesure précise de niveau et connaissant mal les conditions de bon fonctionnement de l’automate pilotant l’installation, a estimé que ce niveau ne posait pas de danger et a remis en route les compresseurs HP. Quelques minutes après, la régulation automatique remet en service les compresseurs BP, ce qui provoque une émulsion dans leurs réservoirs. Les compresseurs HP aspirent alors des gouttelettes de NH3, ce qui entraine un “coup de liquide” et la rupture du carter d’un compresseur puis une fuite gazeuse. L’exploitant envisage la pose d’une sécurité de niveau haut dans le réservoir MP et d’un détecteur de NH3 dans l’unité déclenchant une pré alarme et le démarrage de la ventilation du local.