Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur le site d’un silo comportant 4 cellules de stockage, un feu couvant se déclare à 9h15 en partie supérieure d’une cellule en béton contenant 900 t de tournesol (8,8 m de diamètre, 29 m de hauteur). L’accident survient peu après le remplissage de la cellule avec le tournesol préalablement séché puis refroidi par ventilation. En l’absence de détecteurs, c’est un employé qui remarque un dégagement de fumée et qui prévient les secours, le responsable sécurité du groupe et la DRIRE. Les gendarmes mettent en place un périmètre de sécurité. Les secours craignent d’une part qu’un contact entre des particules incandescentes et des poussières (collées aux parois dans l’espace vide situé au-dessus du tas de grains) provoque une explosion primaire qui entraînerait une mise en suspension de poussières et une explosion plus importante et d’autre part qu’une inflammation du feu couvant, facilitée par la nature oléagineuse du tournesol, se propage à l’ensemble du stockage. La silothermométrie et la caméra thermique des pompiers confirment que le feu reste localisé en partie haute du tas de grain, une vidange de la cellule aggraverait le sinistre en entraînant des particules incandescentes sur toute la hauteur du stockage, dans le transporteur à chaîne et l’élévateur. Au regard de tous ces éléments et sur les conseils du responsable sécurité, les pompiers recouvrent le tas de grains d’un tapis de mousse et inondent ensuite, à l’aide d’une petite lance, le transporteur à chaîne et le pied élévateur où sont découvertes des particules incandescentes. L’absence d’équipements sur le site retarde l’inertage par le bas de la cellule (23 h), une société extérieure ayant du préalablement livrer une citerne de 20 m³ d’azote liquide et mettre en place une station d’évaporation. Après un dernier examen par caméra thermique à 4 h, les employés vidangent la cellule. Selon l’exploitant, un amas de poussières de tournesol se serait échauffé en ayant été coincé entre les gaines du séchoir avant de se débloquer et d’être entraîné vers la cellule. D’abord activée par la ventilation, la combustion se serait ensuite propagée au grain.