Pollution
Humain
Environnement
Economique

En juin, la légionellose provoque le décès de 4 sujets britanniques séjournant à Paris pour la coupe du monde de football. Les cas sont signalés par le système de la déclaration obligatoire et par le réseau européen de surveillance des légionelloses (EWGLI). Une enquête épidémiologique, environnementale et microbiologique est initiée pour identifier une source commune de contamination et proposer des contrôles. Les tours aéroréfrigérantes (TAR) de la zone fréquentée par les malades sont suspectées, en particulier les systèmes humides pouvant émettre un panache ; 39 sites sont dénombrés. Parmi 7 sites suspects, 3 ont présenté des dysfonctionnements et 4 très proches des lieux fréquentés par les touristes ont fait l’objet d’une enquête de terrain. Un hôtel fréquenté par 2 malades a fait l’objet d’une inspection environnementale et de prélèvements d’eau. Au total, 20 cas dont 19 confirmés seront identifiés entre le 15 et le 21 juin. En conclusion, l’enquête a permis d’éliminer l’hôtel comme source de contamination. Parmi les 7 sites de tours aéroréfrigérantes inspectés, 5 étaient contaminés par des légionelles (300 000 000 à 2 000 000 UFC/l). La dissémination d’aérosols contaminés à partir d’une tour aéroréfrigérante est la source la plus probable sans que l’on puisse affirmer qu’elle en soit l’unique. La contamination générale des sites visités souligne l’importance de la demande de désinfection préventive des tours aéroréfrigérantes du secteur formulée dès le 6 août. A la suite de cet épisode, le préfet de Paris édicte le 26/04/99 un arrêté préfectoral imposant des règles d’entretien, de maintenance et de suivi des TAR. Il fixe également différents niveaux d’intervention en fonction des concentrations en légionelles mesurées dans les prélèvements.