Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une unité de craquage catalytique d’une raffinerie, une explosion se produit au niveau d’une nappe de gaz au sol. A la suite de la perte de niveau dans le ballon séparateur du lavage des gaz, la vanne manuelle permettant l’addition d’eau s’ouvre. Le niveau d’eau monte dans le ballon du fait de la défaillance de la chaîne de régulation du ballon puis la vanne manuelle est fermée. Pour accélérer la vidange, le by-pass de la vanne de régulation du ballon vers la torchère est ouvert alors que la vanne de purge de ce même ballon est restée ouverte sans aucun contrôle. Le butane contenu dans le ballon de tête passe alors librement dans le ballon séparateur de torche puis à l’égout en formant une nappe de gaz au sol. Un flash se produit alors rapidement et l’opérateur, pris dans l’explosion, est tué.

L’accident provoque l’arrêt temporaire des installations. La cause du flash pourrait être la lampe qu’utilisait l’opérateur, l’accident étant survenu de nuit. Le choc de la clef à vanne sur un équipement ou l’allumage du nuage de gaz sur le rebouilleur de slurry (effluent liquide le plus lourd de l’unité de craquage catalytique) à 325 °C, voisin du ballon et de l’égout pourraient également être en cause. La coupe en C4 contenait une forte concentration en trans-butènes 2, dont le point d’auto-inflammation se situe en dessous de 320 °C.