Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une laiterie fermée pour le week-end, une fuite a lieu à 14h36 sur une unité de réfrigération contenant 1 455 kg d’ammoniac (NH3) abritée dans un local semi-confiné et équipée d’un dispositif d’extraction. Prévenu par un dispositif de télésurveillance, le responsable maintenance du site arrête l’installation et déclenche la procédure d’alerte. Les pompiers appelés à 14h50 arrivent sur les lieux 10 mn plus tard. Simultanément, un motard circulant sur la route départementale voisine est incommodé et se rend directement à l’hôpital. D’importants moyens de secours sont mobilisés. Une CMIC effectue des prélèvements ; les concentrations d’NH3 mesurées dans l’air sont supérieures au seuil des appareils (plus de 150 ppm d’NH3 / Seuil olfactif de 5 ppm). Un périmètre de sécurité est établi vers 15h30 et une départementale située à moins de 10 m des installations est coupée. Lors d’une reconnaissance en tenue étanche et sous ARI, les secours pensent avoir localisé la fuite d’NH3 sur le serpentin de refroidissement du bac à eau glacée maintenant le lait à basse température. Un pompier est légèrement brûlé au cou lors de l’intervention. L’exploitant communique les plans des locaux et des installations accidentées, mais de nombreux conciliabules entre techniciens et pompiers sont encore nécessaires lors de l’intervention réalisée pour mettre les installations en sécurité. Passant à chacun de leur déplacement dans une cellule de décontamination où ils sont abondamment arrosés pour enlever toute trace d’NH3, les pompiers parviennent à isoler la cuve à 18 h après avoir fermé de nombreuses vannes. Les locaux sont ventilés et le périmètre de sécurité est levé à 19h30. Des prélèvements et analyses seront également réalisés en fin de journée dans la station d’épuration locale, une fuite d’eau s’étant produite dans l’après-midi risquant d’être polluée au contact de l’NH3. Un examen détaillé des installations ne confirmant pas le perçage d’une herse, l’Inspection des installations classées demande l’intervention d’un tiers expert ; son rapport transmis 48 h plus tard conclut à l’ouverture d’une soupape sur une bouteille basse pression. La soupape défaillante est isolée (soupape double) et l’installation est remise en service le 9 septembre à 16 h. Les 2 soupapes sont remplacées. La fuite d’NH3 a été évaluée à 700 kg.