Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un opérateur avait constaté la veille vers 20 h la déformation par mise en dépression accidentelle d’un bac de stockage de 100 m³ peu après son remplissage avec du paranitrophénol chaud. Cette dépression résulte de l’arrivée dans le ciel gazeux du réservoir d’une substance froide provenant de la mise en service d’un tourne en rond. L’accident a lieu le lendemain, le toit du réservoir métallique se rompant par rupture pneumatique lors d’une mise en pression du bac par réchauffage et évaporation de l’eau qu’il contenait. La rupture s’est faite le long de la soudure toit / virole. Quelques dizaines de kg de substance chimique jaune-orange projetés dans les airs sont retombés en pluie dans et hors de l’établissement, une dizaine de kg surprenant les automobilistes circulant dans cette zone et dont les véhicules se sont colorés en peu de temps. Le service médical de l’usine prendra en charge 6 personnes victimes de picotements après avoir nettoyé leur voiture. Les 50 m de chaussée contaminés par les retombées sont lavés à grande eau. Collectées et traitées en station d’épuration externe dans un premier temps, les eaux de lavage seront ensuite renvoyées vers les égouts du site et traitées en interne. Le coût de l’incident est évalué à 100 Keuros. L’accident a 2 causes apparentes : montée en pression du bac effectuée sans une analyse préparatoire adaptée (analyse faite par le seul préposé, mode opératoire non formalisé par écrit…) et présence sur la garde hydraulique d’une vanne 3 voies dont l’une des butées cassée a permis de la positionner de façon telle que le bac était isolé de tout évent. Cette position sera supprimée, toutes les soupapes seront revues pour en interdire l’isolement et des procédures sont modifiées : arrêt du réseau d’azote, opérations exceptionnelles ne pouvant être réalisées sans constitution préalable d’un groupe de travail avec formalisation par écrit de ses conclusions…