Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un atelier de fabrication de principes actifs pour la pharmacie, un opérateur transfert vers 15h30 de l’acétone d’un réacteur (niveau 7 m) vers un autre (niveau 3 m) dont la vanne d’échantillonnage située en point bas (niveau 0 m) est restée ouverte. Le solvant s’écoule vers un mur de l’atelier, comportant un passage non obturé de 10 cm, à l’extérieur duquel un ouvrier d’une entreprise sous-traitante effectue une découpe au chalumeau. Un 2ème opérateur constate la fuite et ferme la vanne. Un explosimètre défaillant depuis 3 jours (problème de liaison) n’avait pas été réparé. Une inflammation des vapeurs se produit à l’extérieur et le feu se propage instantanément sous le réacteur puis aux étages supérieurs par une trémie. Un technicien sécurité déclenche la sirène POI et le repli de l’atelier. Les alimentations électriques de l’atelier sont coupées et le réseau d’évacuation des eaux détournées vers une rétention. Un agent utilise un RIA depuis le niveau 7 m et quelques minutes après le système déluge se déclenche maîtrisant puis éteignant l’incendie. L’eau est laissée en refroidissement des structures pendant une vingtaine de minutes. Des employés, équipés de ARI, font une reconnaissance dans l’atelier permettant la levée du POI 30 min après son déclenchement. L’exploitant, après une analyse de cet accident intervenu pendant des travaux d’aménagement réalisés en période d’été, revoit les pentes d’écoulement des sols de l’atelier et modifie la procédure de travaux avec permis de feu : information des opérateurs de l’atelier, définition d’une plage horaire, interdiction d’utilisation de feu nu dans les zones à risques pendant les phases d’exploitation, mise en place de prises électriques dédiées aux entreprises extérieures asservies à la détection explosimétrique et alimentées uniquement pendant le créneau horaire du permis de feu.