Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un acte de malveillance serait à l’origine d’un incendie qui se déclare vers 3 h 30 dans le stockage de bois d’une entreprise de découpe et traitement du bois. Le gardien alerté par des aboiements de chiens constate le début d’incendie et tente de l’éteindre avec les R.I.A. situés à proximité. Une alimentation en eau insuffisante n’aurait pas permis d’empêcher la propagation du feu qui s’alimente de palettes et de planches en paquets entretoisés en attente de traitement. Malgré l’intervention d’une quarantaine de pompiers, un léger vent permet aux flammes de sauter les allées aménagées entre les zones de stockage et d’atteindre le bâtiment de découpe et de traitement. L’incendie à l’intérieur des ateliers conduit à l’effondrement des structures et bardages. Un câble de la ligne HT surplombant le site se rompt sous l’effet de la chaleur. Le sinistre détruit 5 000 des 20 000 m² du site. Un stockage, en cubitainers plastiques, de 5 m³ de produit de traitement à base d’arsenic, de cuivre et de chrome (concentration à 30 %) se déverse dans la rétention, et la présence de la cuve de traitement de 28 m³ de produit dilué à 3,4 %, placés dans une rétention de 82 m³, font craindre un risque de pollution important en cas de débordement par les eaux d’extinction et les eaux de pluie ou de non étanchéité. Un pompage d’eau industrielle situé à 125 m en aval du site et un d’eau potable situé à 300 m sont arrêtés et des analyses sont effectuées. Un arrêté préfectoral proposé par l’Inspection des Installations Classées impose à l’exploitant de réaliser un diagnostic de la pollution potentielle des eaux et du sol, de fournir un bilan matière sur les produits de traitement du bois et de mettre en sécurité les déchets en attente de leur élimination (conditionnement en fûts pour envoi en métropole). La localisation de 2 zones polluées par l’arsenic, une zone non-étanche où était stocké du bois traité et une zone d’infiltration des eaux d’extinction et des eaux pluviales au droit d’un pylône supportant la ligne HT, conduit à imposer la mise en place d’un piézomètre de surveillance de la nappe phréatique, le décapage superficielle des zones non imperméabilisées et l’aménagement d’une récupération des eaux pluviales sur les zones imperméabilisées.