Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors de la fabrication d’un additif pour encre dans une usine chimique, une augmentation de température due à une décomposition exothermique des substances chimiques en cours de transfert sur un mélangeur provoque la rupture à 22h30 d’un disque de sécurité et l’ouverture de la soupape située en aval. Un rejet à l’atmosphère d’un mélange biphasique composé de 0,7 t d’huile de lin et de 0,7 t de cyclohexanone oxime dérivera jusqu’à 750 m de l’usine, des résidus seront même observés sur l’EGOUTIER à 1 km de l’établissement. Les installations sont arrêtées durant 10 jours. Les dommages matériels sont limités, les pertes d’exploitation sont évaluées à 144 Keuros et les dommages externes à 117 Keuros. L’accident s’est produit lors du second batch réalisé après une modification du mélangeur le dotant en particulier de longueurs de tuyauteries plus importantes. Cette modification avait également nécessité d’augmenter la température du mélange à 125 – 130 °C (température initiale comprise entre 95 et 105 °C) pour compenser des pertes thermiques supplémentaires. L’exploitant a fait évoluer son procédé sans prendre en compte la diminution de la température de décomposition de l’adjuvant lors de son mélange avec l’huile de lin. Des procédures, des consignes et des dispositions organisationnelles sont modifiées (gestion des urgences, des modifications…). Une étude pour évaluer l’impact sanitaire éventuel de l’accident est réalisée ; ses premiers résultats indiquent que l’indice de risque lié à l’ingestion des fruits et légumes touchés par les retombées est inférieur à 1.