Pollution
Humain
Environnement
Economique

Peu après 11h, un bloc de pierre de 40 cm de côté pesant plus de 30 kg tombe sur une maison accolée à une falaise et située en aval d’un centre d’analyses, d’essais et de recherches. Le projectile perce la toiture du bâtiment et détruit un ballon d’eau chaude situé dans le grenier. La rupture des canalisations d’eau provoque une inondation des lieux, jusqu’au tableau électrique du rez-de-chaussée. La propriétaire de l’habitation, choquée, coupe l’électricité avant que l’eau n’entre en contact avec un compteur électrique. Les responsables du centre se rendent sur place et prennent quelques mesures conservatoires (électricité, eau). La gendarmerie effectue une enquête et la municipalité demande un arrêt momentané des essais. En effet, l’accident s’est produit quelques minutes après la réalisation d’essais d’explosifs, effectués vers 10h15 et 11h05. Ces essais de détonabilité ont consisté en une réaction entre 7 à 8 kg d’engrais à base de nitrate d’ammonium et une charge de 0,5 kg d’explosifs. Selon les estimations de l’exploitant, 0,5 kg d’engrais seulement aurait effectivement réagi lors des essais (soit au maximum 1 kg d’équivalent TNT), quantité inférieure à celle mentionnée dans les études de dangers. Par ailleurs, la zone est propice à la chute de blocs : la falaise qui surplombe la maison présente un front vertical de 8 m de haut, surmonté d’un versant très pentu. L’exploitant fait réaliser une étude géotechnique du secteur et, à la demande de l’inspection, réalise des essais instrumentés à l’identique de ceux pratiqués le jour de l’accident : ceux-ci mettent en évidence des vibrations de faible ampleur (0,78 mm/s au maximum en limite de propriété pour 10 mm/s dans l’arrêté). Les études géotechniques confortent les hypothèses de zone naturellement à risques et recommandent l’évacuation de blocs instables déjà présents sur le talus et menaçant de tomber régulièrement.