Pollution
Humain
Environnement
Economique

Alerté par la présence d’odeurs d’hydrocarbures dans le voisinage et par des indicateurs d’exploitation dérivants, l’exploitant d’une station-service effectue un jaugeage. Ce dernier révèle une perte de 10 à 13 m³ de carburant de certains des 4 compartiments de sa cuve de stockage enterrée (capacité totale de 40 m³). Celle-ci datant de 25 ans a cependant subi les épreuves réglementaires avec succès. Il s’agissait toutefois d’une cuve à simple enveloppe. Depuis 2 à 3 jours, des riverains avaient détecté des odeurs d’hydrocarbures dans leurs caves. Des carottages sont réalisés dans la zone concernée : La pollution s’est infiltrée dans une nappe phréatique sous-jacente (3,80 m) avec un surnageant d’hydrocarbures d’1 m. Une avarie survenue sur le matériel serait à l’origine de cette fuite. Les opérations mises en oeuvre sont la vidange de la cuve, la mise en place d’un confinement par pompage en vue d’un rabattement de la nappe (30 m³/h), la réalisation de mesures d’explosimétrie. Les mesures de ce type, menées par les pompiers dans l’immédiat, n’ont pas révélé de teneur alarmante, dans un premier temps. A la demande de l’inspection, le préfet prend un arrêté d’urgence demandant notamment la mise en sécurité du site et de son environnement, la caractérisation et le traitement de la pollution, la surveillance des eaux souterraines, la mise sous condition de la remise en activité du site. La préfecture informe la population de la pollution de la nappe qui ne menace pas selon elle les captages d’eau potable. La mise en garde porte sur les puits privés ainsi que sur les caves : il est demandé de les ventiler à titre préventif en cas d’odeurs suspectes. La station sera fermée pendant plusieurs semaines, le temps de la réalisation des travaux. Le remplacement des 2 cuves présentes sur site est envisagé.