Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare sur l’unité de distillation sous vide dans une raffinerie lors de son arrêt quinquennal. Cette unité se compose essentiellement d’une colonne de distillation ayant pour charge la fraction lourde issue de la distillation atmosphérique, et, en amont, d’un four alimenté au gaz mais pouvant brûler aussi les incondensables de la tête de colonne. L’unité avait redémarré la veille, après réception des travaux, d’autres chantiers étant encore en cours sur le site. Une remise en chauffe avait été lancée dans la nuit, l’unité était en phase de montée en puissance. Vers 9h15, on observe une épaisse fumée noire à la cheminée (incendie dans le four), des flammes au niveau des trappes d’explosion qui s’ouvrent. Cette situation est précédée de coups de bélier dans les tuyauteries et d’une montée en pression dans la colonne dont les soupapes s’ouvrent : des hydrocarbures se répandent vers l’extérieur. Le sinistre est circonscrit par les équipes du site après avoir engagé les opérations suivantes : injection de vapeur dans le four, mise sous azote de la colonne, isolement des unités, mise en place d’un tapis de mousse autour de l’unité. Il n’y a pas de blessé. Les effets observés se limitent à une émission de poussières, et à celle d’hydrocarbures aux abords de la colonne et sur une petite partie de l’installation voisine ainsi qu’à la rupture d’une tuyauterie vapeur. Le personnel d’entreprises extérieures (1 000) travaillant sur le site est évacué mais l’activité reprend rapidement. Après enquête, il s’avère que des indications erronées sur des indicateurs de niveaux ont entraîné un sur-remplissage de la colonne puis le retour de liquide dans le four par le circuit de mise sous vide (reflux des incondensables). Les constats sont les suivants : les niveaux locaux n’étaient pas lisibles, la chaîne associée aux niveaux de régulation du fond de colonne n’avait pas été complètement vérifiée (carte), la configuration du circuit notamment des niveaux de soutirage n’était pas correcte. Un arrêté d’urgence subordonnant le redémarrage de l’unité à la remise d’un rapport détaillant les causes de l’accident est pris tout d’abord. Après examen des éléments fournis et inspection sur site, l’inspection des IC ne s’oppose plus au redémarrage de l’unité (30.04.2002). Les mesures envisagées par l’exploitant sont : présence permanente d’un instrumentiste, choix d’une configuration standard pour le redémarrage, suivi du bilan matière, surveillance par un opérateur.