A 3h28 dans l’unité de production de polyéthylène d’une raffinerie, une décomposition exothermique d’éthylène dans un réacteur de 750 l sous pression forme de l’hydrogène (H2), du méthane (CH4) et du carbone solide (C). Le mélange gazeux est relâché par les 2 colonnes de ventilation du réacteur et les soupapes de sécurité de la ligne d’alimentation en éthylène s’ouvrent pendant 2 secondes. Malgré le système d’arrosage automatique, une atmosphère explosive se forme. Les particules chaudes de C enflamment le nuage et provoquent une explosion de type VCE (Vapour Cloud Explosion). Aucun blessé n’est à déplorer ; les secours publics n’interviennent pas. Les dégâts sur le site sont supérieurs à 2 millions d’euros (2009).

Une enquête est menée. Le réacteur en cause datait de 1973. La quantité d’éthylène impliquée dans l’accident est estimée à 60 kg. Aucune donnée n’est disponible sur la quantité de sous-produits formés. Il apparait que les vannes coupant l’apport d’éthylène étaient trop lentes à se fermer et que le système d’arrosage n’était pas adapté à l’unité.

L’exploitant décide de repositionner les sondes déclenchant le système d’extinction pour le rendre plus réactif et de remplacer le système interrompant l’alimentation du réacteur. Il envisage également d’évacuer en cas de problème l’éthylène contenu dans la ligne d’alimentation dans un réservoir spécifique (type crash tank) ou de retarder l’ouverture des soupapes de décharge.