Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une raffinerie, une explosion dans un régénérateur de catalyseur d’une unité de craquage catalytique en lit fluidisé en arrêt technique fait 24 blessés parmi le personnel ; 8 sont hospitalisés dont 2 souffrant de sévères brûlures. Quelques secondes plus tard, une seconde explosion est perçue, il s’agit de l’onde de pression de la première explosion qui a atteint la chaudière de récupération du site distante de 30 m et connectée au régénérateur par conduite. Les dommages matériels sont importants, notamment au niveau de cette chaudière.

L’unité avait été placée en arrêt après la défaillance du ventilateur fournissant de l’oxygène pour la régénération du catalyseur (aluminosilicate). L’exploitant avait alors décidé de profiter de cet arrêt pour effectuer des opérations de maintenance et contrôler la configuration de nouveaux équipements récemment installés sur le régénérateur.

Pour permettre l’inspection du régénérateur, le catalyseur doit être retiré par un système de réduction à la vapeur sous flux d’azote. Le réacteur est préalablement isolé, ce qui implique la mise en place de quelques 270 brides pleines. Ces opérations sont décrites dans une procédure qui a été utilisée avec succès lors des précédents arrêts.

A 17h30, les ajusteurs procèdent au retrait des couvercles des 2 trous d’homme ; le 1er couvercle de 30″ est retiré sans difficulté, aucun test de gaz n’est effectué à l’intérieur du réacteur car celui-ci est considéré comme ouvert à l’atmosphère de part l’exutoire relié à la cheminée. Le 2ème couvercle n’est tenu que par 2 boulons et 1 palan à moufles. Après le retrait du premier boulon, un important grondement à l’intérieur régénérateur est entendu par les opérateurs, suivi immédiatement d’un flash rouge-orangé issu de la bride du trou d’homme, frappant les opérateurs à proximité.

L’accident résulte probablement de la formation d’une atmosphère explosive à l’intérieur du réacteur après l’apport d’oxygène par l’ouverture des trous d’homme. Un mélange d’hydrogène, de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures gazeux formé à partir du catalyseur non-régénéré dans une atmosphère pauvre en oxygène aurait stagné dans le réacteur du fait des dernières modifications apportées à l’unité qui empêchent la bonne évacuation des gaz vers la cheminée. Cette formation de gaz issus du catalyseur aurait été favorisée par l’action de la vapeur injectée sur le catalyseur après l’arrêt du ventilateur pour le régénérer et le maintenir en lit fluidisé. La procédure appliquée pour l’intervention n’était par ailleurs pas adaptée car elle ne prévoyait pas la présence d’une quantité aussi importante de catalyseur non-régénéré dans le réacteur.

Après l’accident les mesures suivantes sont prises : refroidissement obligatoire du catalyseur à 400 °C avant déchargement, test de l’atmosphère du réacteur avant ouverture des trous d’homme, entrée interdite dans tout équipement du circuit de catalyse sans une purge complète du régénérateur…