Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Une fuite de 7 kg de chlore en 90 s a lieu sur un site d’électrolyse du chlorure de sodium. Avant un test à pleine charge de reprise en manuel d’une tour d’abattage Cl2, à la suite de travaux réalisés un mois plus tôt après une analyse des risques, un automaticien sauvegarde avant de le modifier le programme d’un automate. Des communications perturbées avec ses cartes d’entrées-sorties provoquent le repli des installations : arrêt des électrolyses, du compresseur Cl2, des pompes de circulation et d’alimentation en soude de la tour, vannes en position de sécurité et dégazage des chloroducs sur cette tour. Le Cl2 émis par la cheminée de la tour qui se rabat en partie dans l’atelier, alerte les opérateurs. Munis de masques à cartouches, ils reprennent le pilotage de la tour via un pupitre de secours manuel. Le Cl2 de décompression des chloroducs (1 à 0,4 b) et des tuyauteries amont est neutralisé par barbotage dans le bac de la tour jusqu’à épuisement de la soude (5 min), puis est émis par la cheminée 6 min après l’arrêt des installations. Sur détection Cl2, les stockages sont isolés et le ventilateur grande vitesse d’une tour d’assainissement démarre. Des capteurs le long d’une voie de stationnement des wagons détectent une teneur en Cl2 supérieure à 10 ppm durant quelques minutes (fuseau de 100 m modélisé ultérieurement) ; un opérateur et un chauffeur extérieur chargeant un camion seront incommodés. Une forte odeur de Cl2 alarme des opérateurs postés sur un embranchement ferroviaire qui conseillent à des personnes travaillant de l’autre côté d’une route nationale d’évacuer la zone par sécurité ; les capteurs Cl2 hors site ne détecteront rien. L’incident est dû à un défaut d’équipotentialité entre équipements : console portable de programmation de l’automaticien sur secteur 220 V et automate sur courant ondulé. Par ailleurs, la colonne d’abattage du Cl2 était à l’arrêt, soude non renouvelée. Des mesures sont prises : raccordement de la console de programmation via un répéteur à isolement galvanique lors d’un branchement sur une alimentation électrique différente de celle de l’automate, mise en sécurité des installations améliorée par fermeture de la vanne de dégazage des chloroducs vers la tour d’abattage lors de perte des utilités dont l’automate (mesure préconisée lors de la 1ère analyse, mais non encore réalisée le jour de l’accident), dégazage sur la tour d’assainissement après installation de débitmètres au départ et à l’arrivée de chaque chloroduc.