Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur une installation expérimentale, la rupture des 2 hublots en plexiglas placés en entrée (E) et en sortie (S) de la conduite de test dite boucle hydrate (Ø = 60 mm, L = 140 m, P° = 40 et 90 b, T°C entre 4 à 30 °C) provoque une dépressurisation rapide de l’unité et l’éjection des hublots et des fluides (naphta, additif, gaz naturel) à l’atmosphère. Un employé alerte le superviseur qui déclenche l’alarme. Un 2ème se rend au poste de commande et constate le déclenchement de l’alarme, sur détection gaz, la mise en sécurité de l’installation et la coupure de l’alimentation électrique générale. Les vannes d’isolement de la conduite se sont activées (normalement fermées) isolant le séparateur. L’opérateur ferme la vanne d’alimentation en gaz naturel du réseau du centre, puis dépressurise l’unité par mise à la torche et à l’atmosphère. Dès leur arrivée, les secours sécurisent la zone. Après dépressurisation, de l’absorbant est répandu sur les zones polluées. Une société spécialisée décontamine le site et évacue les déchets. L’unité contenait 500 l de produit et était en cours de pressurisation à l’aide du gaz naturel du réseau (P : 75 b, T entre 25 et 30°C). Après fermeture des vannes automatiques, la pression résiduelle dans le séparateur était de 35 b. Des traces d’impact sur le hublot S indiquent que la partie transparente du hublot E s’est rompue en premier provoquant l’arrachement de sa grille de protection. Des morceaux ont impacté le hublot S qui s’est rompu à son tour. A l’observation du hublot E, la cassure est franche, contrairement au hublot S : la pression s’est appliquée sur la surface plane par effet piston étanché par un joint torique (force = 37 000 Kgf ) provoquant la déformation du support de grille et l’arrachement de 12 têtes de boulons. Des traces d’impact avaient été observées en 2001 sur 2 des 3 hublots de l’unité : ils avaient été changés. C’est le 3ème, non remplacé, qui a éclaté en premier lors de l’accident. Des morceaux ont été projetés à plusieurs m et les hydrocarbures répandus jusqu’à 10/15 m. L’exploitant envisage : l’expertise des hublots, le conditionnement du redémarrage aux résultats. Un redémarrage sans visualisation (hublot) est possible après expertise et réparation des dégâts puis épreuve et inspection de l’ensemble. Une électrovanne sera installée sur l’alimentation en gaz de l’unité. Le système de remise à la torche sera expertisé, l’opportunité de protections contre les projectiles sera étudiée.