Une émission d’oxydes d’azote dans une usine chimique génère un nuage roux qui se déplace sur le site avant de se dissiper en présence d’un vent fort. Ce rejet de NOx a pour origine une valeur erronée donnée par un débitmètre placé sur la ligne d’alimentation en acide nitrique de l’un des 5 réacteurs d’un atelier de fabrication d’acide glyoxylique. D’autres dysfonctionnements concomitants sont également observés : à la suite d’une erreur de programmation, le by-pass d’une alarme de niveau bas entraînant aussi celui de l’alarme de niveau haut et débit supérieur à la plage de mesure du débimètre. Enfin, l’opérateur n’a pas vu 3 ou 4 alarmes durant 20 min de conduite des installations. Ces différentes défaillances ont provoqué l’ouverture d’une vanne sur la ligne de production alors qu’elle aurait dû se fermer, la quantité d’acide nitrique dans le réacteur étant suffisante à ce moment de la réaction. Cette dernière étant exothermique, le réacteur est monté en température déclenchant une dilution du milieu réactionnel à l’eau et la mise en sécurité de l’appareil : vidange du réacteur dans une capacité à pression atmosphérique vide prévue à cet effet et dégazage de celle-ci. Aucun blessé n’est à déplorer. Tous les débitmètres de l’atelier sont vérifiés.