Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un bassin de retenue d’effluents d’une mine de cuivre s’ouvre sur 120 m libérant 2,3 Mm³ de boues dans le bassin de décantation immédiatement en aval d’un volume de 15 Mm³. Pour préserver la stabilité de ce dernier dont le niveau s’est élevé de 1,2 m, l’exploitant l’ouvre et relâche 1,5 Mm³ d’eau mélangée de boues dans les LEIPOJOKI et SAKIJOKI dont le fond est recouvert d’un dépôt blanchâtre sur 8 km. Une quantité de cuivre estimée à 23 kg est relâchée dans les effluents. Le 4/12, une seconde vidange de 1,5 Mm³ d’eaux – contenant 9 kg de cuivre – du bassin de décantation est effectuée pour abaisser le niveau de la retenue de 1 m et en éviter la rupture. Les travaux de réparation engagés dès la rupture durent 3 mois.

Une information judiciaire est ouverte à l’encontre de l’exploitant le 12/09/2000 par le Procureur de Lulea en raison de la pollution engendrée.

Le 8/10/2001, la commission administrative chargée d’analyser l’accident en attribue la cause principale à des manquements lors de la construction et de l’exploitation du barrage et dans une moindre mesure à des précipitations intenses sans toutefois excéder les valeurs prises en compte pour le dimensionnement de l’ouvrage. La procédure de suivi du bassin, conforme aux usages en vigueur lors de sa construction – débutée en 1968 – s’est avérée insuffisante et n’a pas permis de détecter l’élévation de la pression interstitielle dans le corps de l’enceinte, en dépit de fuites et d’instabilités locales constatées sur le flanc de l’ouvrage. La commission relève des entorses aux permis de construire réalisées par l’exploitant lors de l’édification. Elle suggère enfin une instrumentation et un suivi resserré des ouvrages miniers et hydrauliques pouvant causer des dommages importants aux biens et aux personnes, sur ce site et dans le reste du pays.

Le plan de secours de l’exploitant a été revu pour mieux intégrer les dépassements de hauteur maximale dans les bassins.

La presse fait état de la découverte d’une nouvelle fissure longue de 20 m le 19/07/2001 et d’une fuite du bassin de retenue d’un volume moindre le 8/12/2003.