Dans une usine de fabrication d’équipements de levage, un feu se déclare dans le bâtiment technique de distribution de peinture sous pression alimentant une chaîne de peinture. Un employé arrivant sur le parking de l’établissement, aperçoit de la fumée sortant de ce bâtiment de 45 m² et alerte les chefs d’ateliers qui préviennent à leur tour les pompiers et l’équipe de 1ère intervention. Celle-ci coupe les alimentations en gaz, électricité et air comprimé du bâtiment mais, devant l’importance des flammes et redoutant une explosion, n’utilise aucun moyen d’extinction. Les pompiers maîtrisent en 25 min l’incendie qui a détruit 2 des 5 unités de pompages de peinture, les tuyauteries intérieures, la structure porteuse du plafond, ainsi qu’une partie de l’éclairage et des panneaux isolants du bâtiment. Les autres fûts de peinture sont restés intacts dans leur rétention. Aucun impact sur l’environnement n’est observé, les dommages matériels s’élèvent à une quinzaine de milliers d’euros. Une expertise conclue à l’inflammation de l’un des fûts en cours de pompage et au 2/3 vide. Le couvercle de ce fût qui supporte un agitateur et une pompe pneumatiques, comporte une trappe de contrôle de niveau dont le bouchon n’était pas en place, ce qui a permis une entrée d’air et son mélange avec la vapeur de solvant dans le fût. Ce couvercle est relié à la terre mais une couche de peinture sèche empêchait la continuité électrique avec le fût. Une décharge électrostatique aurait enflammé le mélange solvant + air puis la peinture dans le fût. Les flammes sortant par la trappe de contrôle ont détruit le tuyau d’air comprimé (6 bar) alimentant la pompe pneumatique, activant ainsi davantage l’incendie. L’exploitant prévoit la mise à la terre des chariots métalliques porte-fûts, la vérification 1 fois par mois des mises à la terre des divers équipements, la mise en place d’une détection incendie dans le local et un rappel des consignes de fermeture de la trappe de contrôle sur les fûts en cours de pompage.