Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une papeterie, le four de l’incinérateur des liqueurs noires est mis en service dans l’après-midi. 2 h après la fin du préchauffage au fioul, le premier salin sort du four (900 °C) et coule dans la cuve de refroidissement (12 m³) pour dissolution dans l’eau. 3 h plus tard, une explosion (1 à 3 kg équivalent TNT) se produit dans cette cuve. La dalle de béton située 30 cm au dessus est soulevée et détruite sur 20 m² ; des tuyauteries, des tôles et des bardages sont déformés. La cuve n’a subi aucun dommage mais est retrouvée vide et son couvercle endommagé. Une alarme lumineuse sur le niveau d’eau (cuve vide), apparue dès le début d’après midi, n’a pas été prise en compte lors du changement de quart. L’opérateur constate la prise en masse d’une colonne de salin de 30 cm de diamètre autour de l’arbre de l’agitateur de la cuve. De l’eau est rajoutée dans la cuve mais sa vanne de purge était restée à moitié ouverte (ouverture consignée sur le tableau de quart). L’explosion se produit ¾ h plus tard et serait due à une vaporisation instantanée d’une grosse quantité d’eau, vraisemblablement lors de l’écroulement massif de la colonne de salin dont la température est de l’ordre de 800 °C dans la cuve. Un arrêt de 8 jours de l’installation est nécessaire pour les travaux de réparation notamment du concentrateur d’injection des liqueurs noires dont l’armoire de commande est endommagée par l’explosion. L’exploitant cherche des possibilités de stockage temporaire pour évacuer les 100 m³/semaine de déchets. Pour limiter les effets d’une explosion, la mise en place de parois soufflables et l’augmentation de l’ouverture du couvercle sont étudiées.