Dans une usine chimique, une émission de dioxyde de soufre (SO2) a lieu au redémarrage d’une unité de production d’acide sulfurique arrêtée le matin même pour maintenance. Une alarme indiquant un dépassement de concentration (125 kg/h) de SO2 à la cheminée (hauteur 55 m) se déclenche vers 13h45. La concentration continue à augmenter, un pic de SO2 est enregistré à 14h15 et 10 mn plus tard l’atelier est arrêté ; 1,2 t de SO2 ont été émises en 30 ou 45 mn. Le POI est activé. En présence de conditions météorologiques défavorables, le nuage rabattu au sol dérive vers des entreprises situées à 200 m et des particuliers. Plus d’une centaine de personnes ressentent une gêne respiratoire, 41 d’entre elles seront examinées à leur demande et 220 autres devront rester confinées. L’inspection des installations classées constate les faits. Un arrêté préfectoral suspend le fonctionnement de l’atelier. L’exploitant doit communiquer sous 10 jours une analyse des évènements et des mesures prises pour qu’ils ne puissent se reproduire. L’arrêt programmé de l’atelier avait été réalisé par une commande d’arrêt d’urgence pour tester des sécurités et sans balayage (soufflage à l’air) de l’ensemble des capacités en raison d’une rédaction imprécise des procédures.