Dans la nuit, un incendie spectaculaire se déclare sur l’unité de viscoréduction d’une raffinerie. Le rôle de cette unité est de convertir les charges lourdes en hydrocarbures plus légers. Le produit ainsi obtenu à température élévée subit une trempe au gazole avant d’être envoyé dans des colonnes de fractionnement où sont recueillis les gaz, essences, gazoles, distillats et résidus. L’incendie s’est déclaré sur une canalisation d’une de ces colonnes. L’équipe de sécurité interne (POI déclenché) circonscrit le feu en 45 min. 10 m³ de mousse sont utilisés. Les moteurs des pompes situés en partie basse sont détruits ainsi qu’une partie des racks de distribution. Compte tenu des dégâts, l’unité de viscoréduction est à l’arrêt pour plusieurs semaines. Les déchets liquides, récupérés lors de l’accident, sont dirigés vers une fosse d’attente, avant un traitement progressif dans la station de traitement du site. A la demande de l’inspection, l’exploitant conduit des investigations pour définir la cause précise : la défaillance technique d’un élément du réseau canalisation serait envisagée. Elle aurait généré une fuite en hauteur : la mise en oeuvre d’un épais tapis de mousse (1 m) avant l’attaque directe a été nécessaire. Un rideau d’eau a du être installé pour protéger l’alkylation. Celle-ci et le reforming ont été arrêtés par sécurité, du fait de l’endommagement de l’alimentation électrique.