Pollution
Humain
Environnement
Economique

Trois explosions endommagent une unité située au niveau d’un pilier sur une plateforme pétrolière brésilienne à 150 km des côtes sud-est du pays. Il s’agit d’une des plus grandes plateformes au monde (max : 180 000 barils/j ; au moment de l’accident 84 000 barils/j et 1,3 Mm³ de gaz) sur laquelle travaillaient 175 personnes. L’accident s’est produit dans une unité latérale, où s’opérait la séparation de brut et de gaz. La plateforme était de conception récente, sans dispositif d’ancrage, par conception. Le bilan est lourd : 2 morts et 8 disparus. Les autres employés sont transférés sur une autre plateforme à 12 km. Les puits sont aussitôt fermés. Plusieurs opérations de renflouage mobilisant de gros moyens (350 plongeurs, techniciens, marins 24 h/24) sont tentées, dans une mer difficile. La technique prévue est la suivante : injection d’air comprimé et d’azote dans les flotteurs submergés avec aspiration simultanée d’eau de mer présente (4 000 t à chasser), puis introduction de ballons d’air dans les compartiments avant consolidation des parois. Parallèlement, 2800 m de barrages flottants sont disposés autour de la zone à titre préventif, les techniciens essayant d’éviter que les 1 500 m³ de pétrole encore dans la plateforme ne se déversent dans l’océan. 8 bateaux, capables de pomper 2,5 Mm³ en tout, sont également sur zone. Malgré les efforts, 5 j après l’accident, la plateforme coule en 10 min. La perte totale pourrait s’élever à un millard de $.