Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine agropharmaceutique, un feu se déclare sur une unité de traitement des gaz (H2S) d’une installation de fabrication de soufre atomisé (Thiovit). L’unité de traitement comprend 2 cyclones pour dépoussiérer les gaz et 3 laveurs en série (lavage eau, soude, eau de Javel) qui disposent d’une injection manuelle d’eau d’incendie. Le 1er laveur est en inox. Les 2 autres en tissu de verre enduit de résine polyester doublé intérieurement d’un revêtement anti-corrosion en polypropylène sont équipés d’un dispositif de mise hors gel. L’unité vidangée est en arrêt pour entretien et modification. Des trappes et trous d’hommes sont ouverts. Malgré l’arrêt de l’installation, l’automate de contrôle fonctionne, continuant à gérer les alarmes et asservissements. A 23h38, une alarme gaz (SO2) dans un bâtiment de stockage proche de l’unité alerte un gardien de nuit ; 5 min plus tard une alarme feu se déclenche dans le même bâtiment. Les pompiers d’astreinte interviennent en 20 min. Les secours externes alertés par un tiers arrivent en renfort. Le sinistre est maîtrisé en 10 min. L’un des 2 laveurs en résine est détruit. Une expertise est effectuée. Un capteur de niveau à lames vibrantes détectant brutalement, à tort et pour une raison inconnue (saleté tombant sur les lames, givre entre ces lames modifiant leur fréquence de résonance ?) la présence de liquide dans le laveur, a mis en service durant 11 min une résistance antigel qui a chauffé et enflammé la résine polyester + polypropylène. L’exploitant supprime les résistances chauffantes à l’intérieur des laveurs. Si un nouveau système antigel est installé, toute source susceptible de provoquer une montée en température au-dessus de 100°C devra être éliminée. Par ailleurs, les laveurs devront être protégés contre l’incendie par exemple par un dispositif fixe d’extinction pouvant être actionné en absence d’eau dans les laveurs.