Lors de 2 coupures d’électricité successives sur un site produisant des métaux non ferreux, un four à lit fluidisé grillant un concentré de minerais de zinc émet en 4 mn 460 kg de dioxyde de soufre (SO2) ; le vent favorise sa dispersion, le réseau local de surveillance de la qualité de l’air ne détectera aucune anomalie. Les gaz issus de l’oxydation du sulfure de zinc sont traités en continu par une unité contact assurant la conversion du SO2 en trioxyde et son absorption pour fabriquer de l’acide sulfurique. Un poste électrique de 20 KV alimente l’usine, 3 ventilateurs alimentés en 5,5 KV après transformation de la tension sur le site assurant la mise en dépression de l’unité du four à l’entrée du contact. Un creux de tension de 55 % durant 0,6 s sur défaut d’un poste électrique provoque un déclenchement de l’usine. Un second se produit 10 mn plus tard lors de la procédure standard de recherche de défaut du fournisseur d’électricité (coupure et remise en tension un par un des départs du poste haute tension). Les installations redémarrent en 10 mn après un déclenchement électrique, mais les coupures répétées ont détérioré un disjoncteur haute tension et un départ électrique vers l’un des ventilateurs. Durant l’heure nécessaire aux réparations, 2 injections de 2 mn d’air/O2 réalisées en bas du four ont conduit à l’émission de SO2 à l’atmosphère (30 000 Nm³/h de gaz contenant 8 % de SO2 durant 4 mn). L’étude des dangers de l’unité est actualisée pour tenir compte de ce type d’événement.