Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors d’une relève de nuit, des opérateurs notent un important rejet d’oxydes d’azote lors du redémarrage d’un atelier acide nitrique. La situation redeviendra normale 4h15 plus tard. Pour éviter les rejets lors des démarrages d’unité, les eaux de lavage et les acides non à titre sont recyclés dans l’unité par mélange avec l’acide en sortie de la tour d’absorption. Celui-ci doit en conséquence avoir un titre légèrement supérieur (titre commercial normal 54 %) obtenu en diminuant l’eau d’absorption. La concentration de l’acide baissant anormalement et contrairement aux consignes établies, les opérateurs ont baissé le débit d’eau d’absorption au lieu du débit recyclé. L’acide trop concentré (66 / 67 % ?) a conduit à une baisse du rendement de l’absorption et à l’émission de quantités importantes de NOx. Le panache foncé ne sera observé qu’à la levée du jour, près de 3h30 après le début de l’incident. La concentration des fumées a été évaluée entre 1 500 (durant 2 h) et 3 000 ppm (durant 7 h), d’où une quantité totale émise de 3,6 t de NO2 (quantité normale 0,55 t). Des plaintes ont été enregistrées au niveau de l’usine ou via les pompiers. Un analyseur de NOx défaillant, devant être remplacé le lendemain, est à l’origine de l’incident. Hors cet appareil, seul l’aspect des fumées pouvait permettre de détecter l’anomalie. Des consignes sont modifiées, un appareil portatif et un stock de pièces détachées pour l’analyseur sont prévus, l’unité sera modifiée.