Dans l’unité de trioxane, une partie du contenu du réacteur s’échappe à l’air libre à partir d’un soufflet de dilatation en PTFE (compensateur) déchiré. Le réacteur contient un mélange de 60 % de formaldéhyde, 35 % d’eau, 3 % de trioxane et 2 % d’acide sulfurique. Le produit libéré gicle sur les appareils et conduites avoisinants et se fige. Des vapeurs se forment et sont émises à l’atmosphère (184 kg de formaldéhyde). Les pompiers aspergent l’endroit endommagé et le bâtiment avec des lances à eau afin d’abattre les vapeurs de formaldéhyde. Les employés arrêtent le réacteur et le vident dans un autre. Il n’y a ni blessés, ni dégâts matériels, ni pollution. Une erreur de conception a généré des contraintes excessives répétées et de longue durée sur le soufflet en PTFE, provoquant in fine sa rupture lors d’un changement brutal de température dans le procédé de fabrication. L’exploitant remplace les soufflets de dilatation par des compensateurs en acier avec revêtement en tantale. Il rédige une consigne d’exploitation et double la mesure de pression à l’intérieur du réacteur.